Ex Positions Exquises
Galerie Le Garage, Lorgues
Cette ex position exquise se construit à la manière d’un cadavre exquis, avec des intervenants différents, du hasard et d'un temps de dévoilement. Pour l’occasion, Madeleine Doré intervient sur le corps énergétique de l’espace et Françoise Rod travaille avec ce qui se perçoit à peine mais qui est pourtant là (l’infravisible). Valérie Morraja formalise tandis que Jean-Louis Paquelin explore le Pastafarisme.
Shiva + The Flying Spaghetti Monster = Pastaman
Cette œuvre est l’une des quatre parties de l’exposition intitulée Ex Positions Exquises.
L’exposition est conçue comme un Cadavre Exquis entre, successivement, Françoise Rod, Valérie
Morraja, Jean-Louis Paquelin et Madeleine Doré.
Dans sa forme graphique, le Cadavre Exquis produit souvent des fusions bizarres, associations contre nature ou juxtapositions absurdes. C’est cette observation qui est le point de départ de l’union quasi blasphématoire à l’origine de Pastaman. Ce personnage imaginaire est issu du croisement entre, d’une part Shiva, divinité dont l’origine remonte à l’aube de la civilisation indo-européenne, et d’autre part, le Flying Spaghetti Monster, dieu né en 2005.
Cette situation à l’opposé du temps est confortée par la sagesse de Shiva et la superficialité du Monstre en Spaghetti Volant. Et bien que les surréalistes à l’origine des cadavres exquis soient athées, le rapport de l’œuvre à la religion ne renie pas les principes intellectuels du mouvement. L’apport du MSV est celui de la dérision des croyances sans fondement.
Sur le plan visuel, l’œuvre reprend les codes symboliques de certaines représentations traditionnelles de Shiva aux bras multiples, porteur de signes distinctifs - les saintes nouilles et les deux boulettes de viandes, la représentation du FSM inspirée du pisciforme chrétien, le mot RAMEN dans l’une des mains en position de bénédiction (et de salut Vulcain) ou encore la sainte passoire - ainsi que qu’une technique graphique, l’ASCII art, qui n’est pas sans rapport avec les calligrammes de Guillaume Apolinaire.
Jean-Louis Paquelin. Pastaman, 2015
Photocopies A3 noir et blanc contrecollées sur composite
210 x 158 cm
Jean-Louis Paquelin. Pastaman, 2015
Détail